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Décret n° 2023-753 du 10 août 2023 portant application de l'article 26 de la loi n° 2023-270 du 14 avril 2023 de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 relatif au cumul emploi retraite et à la retraite progressive.

Principe :

  • Permettre de réduire son activité en fin de carrière avant l’âge légal de départ en percevant une fraction de sa retraite tout en cumulant avec une activité professionnelle exercée à temps partiel ;
  • L’âge minimum de recours au dispositif va progressivement être relevé à 62 ans ;
  • Il s’agit d’une possibilité́ et non d’un droit : régime d’autorisation préalable de temps partiel et l’employeur peut la refuser.

Conditions :

  • Travailler à temps partiel : au minimum à 50% ;
  • Justifier d’une durée de cotisation de 150 trimestres.;

Modalités :

  • Perception du salaire correspondant à la quotité du temps partiel travaillé et perception d’une fraction de la pension ;
  • Cotisations versées au prorata du temps partiel prises en compte au moment de la liquidation définitive des droits à pension.

Démarches à effectuer par l’agent * :

  • 2 mois minimum avant la date envisagée de la retraite progressive l’agent doit faire une demande de temps partiel au titre de la retraite progressive ;
  • L’administration a 2 mois pour répondre (sauf mention contraire dans la circulaire à venir, sans réponse de l’administration dans ce délai l’autorisation de temps partiel est réputée tacite) ;
  • En cas de refus, l’administration devra le motiver par écrit dans un délai de 2 mois.

*sous réserve de la circulaire à venir

Paris, le 19 septembre 2023

Retraite progressive : tableau âge légal de départ

Année de naissance  Age minimal requis
 Avant le 1er septembre 1961  60 ans
 Du 1er septembre 1961 au 31 décembre 1961  60 ans et 3 mois
 1962  60 ans et 6 mois
 1963  60 ans et 9 mois
 1964  61 ans
 1965  61 ans et 3 mois
 1966  61 ans et 6 mois
 1967  61 ans et 9 mois
 A partir de 1968  62 ans

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Publié le 22/09/2023 17:27  - aucun commentaire - |     |
Urgence sur les revenus !  -  par Webmaster

Le bureau fédéral de la CFDT Défense réuni le 14 septembre déclare :

Le paquet de mesures pour revaloriser les revenus des agents publics est insuffisant.

La position de notre ministère, après les annonces gouvernementales, est restée aussi timide que frileuse.

L’augmentation exclusive à coup de primes est un pansement sur une jambe de bois pour les pensions de retraites.

La réforme des retraites fait travailler plus longtemps sans améliorer les pensions.

En pleine inflation, le gouvernement qui a promis de ne pas augmenter les impôts s’attaque désormais aux acquis sociaux en mettant à exécution son projet d’affichage sur les bulletins de salaires d’un « net social ». Concrètement, la prévoyance complémentaire, le CESU garde d’enfant ou tout autre avantage en nature seront autant d’opportunité pour amputer les droits des allocataires CAF. De ce fait le montant des ressources déclarées est gonflé artificiellement, faisant baisser le montant des prestations sociales.

La CFDT Défense dénonce cette mesure injuste et brutale dans un contexte de tensions sociales et d’inflation.

La CFDT Défense, à travers son bureau fédéral revendique des mesures immédiates et concrètes pour une hausse significative des revenus, en priorité pour les salaires les plus modestes.

Paris, le 14 septembre 2023

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Publié le 22/09/2023 17:23  - aucun commentaire - |     |

Le lundi 11 septembre 2023, le directeur central de la DIRISI a réuni les organisations syndicales pour une multilatérale concernant les impacts de la loi de programmation militaire 2024-2030 (LPM).

Sur la période de la LPM 2024-2030, la manœuvre de suppressions de postes pour la DIRISI est de – 496 postes sur les 700 actuellement vacants. Cela correspond, comme pour les autres Directions, à une « sincérisation » des REO. Il s’agit là en effet d’aligner ces derniers avec la réalité et donc de supprimer des lignes de REO vides. Mais c’était sans compter sur une volonté de la Direction Centrale de réorganiser la DIRISI.

La facture pour 2024 c’est donc :

  • La fermeture des SOC R de Brest, Metz et Ile de France ;
  • La suppression du CDAD de Bourges ;
  • La fermeture du SDK de Toulon ;
  • Le transfert du CAED d’Orléans vers Bourges ;
  • La réduction du nombre des DETSIC sans mission stratégique et/ou SMS ;
  • La diminution des effectifs des sections SI dans les CIRISI sans mission stratégique et/ou SMS ;
  • Le désengagement de toutes les plates formes instruction (PFI).

Mais ce sont aussi des créations de postes dans les secteurs suivant :

  • CYBER ;
  • Hébergement ;
  • Réseaux ;
  • La logistique ;
  • Les ressources humaines.

Soit un total pour l’année 2024 de 96 postes supprimés.

Pour la CFDT, le compte n’y est pas puisqu’il s’agissait uniquement de supprimer des lignes de REO vides. Même si la facture paraît moins lourde que prévue, il n’en demeure pas moins que ce sont bel et bien 144 postes qui vont être impactés par ces mesures de réorganisations. Le directeur s’est engagé à reclasser tous les agents civils impactés, à examiner les situations au cas par cas, et à ne pas imposer de mobilité géographique. Dont acte pour la CFDT qui reste et restera mobilisée pour accompagner les agents.

La CFDT reste très attentive par le biais de ses élus au CSA de réseau DIRISI sur les différentes explications et précisions qui seront apportées sur cette restructuration de la chaîne DIRISI. A ce propos et à la demande de la CFDT, le Directeur Central s’est engagé à fournir pour la mi-octobre le nombre exact de personnels civils impactés par cette manœuvre.

Paris, le 12/09/2023

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Publié le 22/09/2023 17:21  - aucun commentaire - |     |

Le 11 juillet 2023 s’est tenue la 1ère réunion de la Formation Spécialisée (FS) de réseau DGA. Le DGA a tenu à assurer l’ouverture de cette mandature et répondre aux interrogations de vos représentants, pour ensuite confier la présidence à la directrice RH. Cette réunion a abordé des sujets tels que : le fonctionnement de la FS, le retour de l’expérimentation portant sur la mutualisation des fonctions de prévention, le soutien en matière de médecine de prévention, le bilan de la politique SST DGA 2022 et pour finir par les réponses à quelques questions posées par vos représentantes et représentants. Lire la suite...

Publié le 22/09/2023 17:17  - aucun commentaire - |     |

LE SID NE SERA NI RÉINTERNALISÉ DANS LES FORCES NI PRIVATISÉ !

SES EFFECTIFS AUGMENTERONT ET SON BUDGET AUSSI !

FACE À UN PROFOND CHANGEMENT CULTUREL VOULU PAR LES AUTORITÉS, UN BESOIN DE MODERNISATION, D’ÉVOLUTION DE MÉTHODES DE TRAVAIL, UN AUTRE REGARD, UNE AUTRE APPROCHE SONT ATTENDUS.

La suite dans cet info flash...

Publié le 30/06/2023 17:07  - aucun commentaire - |     |

Une grande consultation de l’ensemble des agents publics (civils) est lancée par le ministère de la Transformation et de la Fonction publiques. Organisée en ligne jusqu’à la rentrée, elle aborde tous les sujets qui vous concernent : simplification, temps de travail, égalité professionnelle, prise d’initiative, logement, transformation managériale… Pour améliorer conditions et qualité de vie au travail, vous avez la parole.

Je donne mon avis :

https://www.fonction-publique-plus.gouv.fr/

Depuis le 20 juin, et jusqu'à la rentrée, tous les agents sont invités à contribuer à la consultation en ligne. Elle s'adresse à tous, fonction publique d'Etat, territoriale et hospitalière. Les contributions permettront de nourrir une première série de mesures concrètes d'amélioration de la qualité de vie et des conditions de travail qui seront présentées à la rentrée 2023. Elles viendront également nourrir la mise en œuvre des engagements Fonction Publique + , qui seront déclinés au sein de chaque collectif de travail.

 

Fonction Publique +, un programme ambitieux d'amélioration continue des conditions de travail, conçu avec les agents publics.

Fonction Publique + s'incarne à travers six engagements concrets formalisés à l'issue d'un travail en lien avec des représentants syndicaux, des employeurs et des agents : évolution des pratiques managériales, cadre de travail, outils et espaces adaptés, simplification des processus RH, égalité professionnelle et logement. Fonction Publique + se déploiera à travers des plans d'actions construits au sein de chaque collectif de travail pour s'adapter aux réalités et besoins de chacun d'entre eux. Ce programme est piloté par la direction interministérielle de la transformation publique (DITP) avec la direction générale de l'administration et de la fonction publique (DGAFP).

​​

Publié le 30/06/2023 12:14  - aucun commentaire - |     |

*CSA-AC : Comité social d’administration-d'administration centrale

Ce premier comité social de l’administration centrale (CSA-AC) de la nouvelle mandature s’est tenu le mercredi 17 mai 2023. Il a été présidé par monsieur Christophe Mauriet, secrétaire général pour l’administration (SGA). Madame Sylviane Bourguet, directrice des territoires, de l’immobilier et de l’environnement (DTIE), était présente pour nous exposer les transformations de la DTIE à mettre en œuvre au titre de l’année 2023. Madame Sylvie Penot, inspectrice du personnel civil (IPC), et monsieur Laurent Gravelaine, directeur du centre des ressources humaines civiles (SRHC), étaient également présents [...]

Lire la suite...
Consulter la déclaration liminaire

Publié le 02/06/2023 11:54  - aucun commentaire - |     |

*CSAR : Comité Social d’Administration de réseau
*DIRISI : Direction Interarmées des Réseaux d'Infrastructure et des Systèmes d'Information

Nous ne pouvons pas commencer cette déclaration liminaire sans évoquer le climat social tendu du pays. Vous l’aurez compris, nous continuons à dénoncer la réforme des retraites, injuste et brutale.

Après plus de quatre mois de mobilisation, la CFDT reste active contre la réforme régressive des retraites. Même si le processus démocratique n’est pas totalement terminé, il ne faut malheureusement plus en attendre grand-chose.

Si le Président de la République s’est empressé, au mépris des travailleuses et des travailleurs, de leurs représentants légitimes, de l’ensemble de la population à promulguer « SA » loi, la CFDT, elle reste sur sa position : 64 ans c’est NON.

La crise démocratique provoquée par les agissements du gouvernement dépasse le seul enjeu des retraites. Cette crise aura des impacts sur d’autres préoccupations non moins essentielles tels que le pouvoir d’achat, l’égalité professionnelle femme-homme, la qualité de vie au travail qui sont revenus sur le devant de la scène.

Pour la CFDT, le sujet prioritaire aujourd’hui doit être le travail, tant dans sa dimension «emploi» que dans sa nature, son sens, son organisation et les conditions de sa réalisation.

Il y a urgence à se saisir de ce sujet dans toutes les instances de notre Ministère.

Ce CSA R est justement l’instance formelle d’exercice du dialogue social. Elle doit s’inscrire sans complexe en tant que mise en pratique de la démocratie sociale, ou la démocratie sur les lieux de travail.

Tous les sujets qui concernent le travail doivent pouvoir y être abordés. Le personnel à son travail, comme le citoyen dans la cité, doit pouvoir faire entendre son opinion sur ce qui le concerne.

C’est dans cet esprit que nous abordons cette nouvelle mandature, dans cette nouvelle instance. Nous comptons sur l’administration pour le faire de la même manière de son côté.

Dans l’actualité il y a aussi l’augmentation considérable du budget de la défense à partir de 2024. La future LPM prévoit quatre cents Md€ pour les armées sur 6 ans, soit 1/3 de plus que la précédente. Ce budget doit servir à renforcer nos capacités de défense pour se prémunir de conflits brutaux et d’envergure qui nous menacent.

Mais intensifier l’activité militaire ne pourra se faire sans efforts supplémentaires des services de soutien du ministère. L’époque de « l’intendance suivra » est révolue ! Ce sont les équipements, la logistique et le soutien qui mènent la barque aujourd’hui.

Pour la CFDT Défense il faut en tenir compte pour dimensionner et valoriser le travail des personnes concernées. Il faudra recruter, éviter la dégradation des conditions de travail, attirer et fidéliser par des rémunérations à la hauteur des enjeux.

Notre déclaration portera sur quatre points :

  • Le CIA
  • Le recrutement et la fidélisation
  • Les parcours pro Cat B et C
  • Le Problème des adossements administratifs des pôles

Le CIA

Lors de la précédente campagne, la CFDT a constaté quelques dysfonctionnements liés à des interprétations qui peuvent entrainer des conséquences néfastes pour certains agents qui ne déméritent pas pour autant. C’est pourquoi, la CFDT n’est pas favorable à l’idéologie « au mérite ». Pour autant, elle fait avec et entend bien intervenir pour que ce dispositif servent à toutes et tous. Certains agents ont été satisfaits bien sûr, mais beaucoup d’autres sont surpris voir déçus en ressentant en même temps un sentiment mêlé d’incompréhension et d’injustice. La CFDT réitère sa demande : qu’une explication claire, sur les critères d’attribution, soit apportée aux agents avant l’attribution ou non de ce CIA, afin qu’il n’y ait pas de distorsion entre la compréhension des agents et la réalité. Pour la CFDT, une explication ou un dialogue doit s’instituer avec les agents qui n’auront pas de CIA ou en dessous du montant de référence. Pour la CFDT, les règles d’attribution du CIA doivent être connues et comprises des agents. Pour la CFDT, il est primordial que les SHD (N+1) soient concertés afin de contribuer à la valorisation de leurs collaborateurs auprès de la hiérarchie. Ce mode de management est déjà pratiqué dans certains établissements.

La CFDT voudrait évoquer aussi une dérive managériale « le fait du prince » : les directives ou tout au moins les informations dispensées en matière de CREP par les ATE. En effet, des consignes ont été données, de ne pas indiquer « d’objectif dépassé » dans les évaluations des agents ? Pour la CFDT cela va à l’encontre de l’esprit du CIA et de la note DRHMD pour un agent qui factuellement a dépassé ses objectifs. Cela discrimine un agent pouvant prétendre à un CIA plus élevé en cas de dépassement d’objectif.

La CFDT dénonce cette pratique et souhaite savoir si c’est le résultat d’une initiative personnelle ou une directive des échelons supérieurs.

Le recrutement et la fidélisation

En 2023, la DIRISI a la volonté de procéder au recrutement de 310 agents soit 75 de plus que réalisés en 2022.

Il est à noter qu’en 2022, le déficit entre le recrutement autorisé et réalisé s’élève à 49, soit le 2ème total de recrutement fait depuis 2015.

Les recrutements sans concours ne permettent pas d’être au point d’équilibre pour un fonctionnement stable au sein de la chaîne DIRISI. Force est de constater que la DIRISI n’est pas attractive. Peu de considération, personnalisation, conciliation entre épanouissement vie personnelle et professionnelle.

En lieu et place des recrutements nationaux, ne faudrait-il pas envisager une généralisation des recrutements locaux et inventer un système de fidélisation afin de conserver les personnels et éviter une fuite vers d’autres administrations ou vers d’autres services tel que la DGA plus attractifs que la DIRISI.

La ressource en spécialiste SIC militaire manque cruellement à tous les échelons de la DIRISI hormis peut être les centres nationaux. En CIRISI la diminution des effectifs militaires est de

plus en plus prégnant. De fait, la surcharge de travail est répartie sur les personnels civils qui vivent déjà avec un sous effectif chronique.

Pourquoi ne pas civilianiser les postes militaires restés vacants afin de résorber ces sous- effectifs ?

Les parcours pro Cat B et C

Les agents font face à une actualité anxiogène et à une perspective incertaine de leur avenir tant professionnel que personnel. Des travaux ont été menés qui ont permis de construire un parcours professionnel pour les agents de catégorie A. Cela a permit de donner à cette population une certaine visibilité et envisager plus sereinement leur déroulé de carrière et anticiper des changements valorisants. Il n’en est pas de même pour les autres agents...

La CFDT sait que le chantier pour les catégorie B est en construction, elle demande de la même manière que le chantier pour les autres catégories soit ouvert très rapidement et que les organisations syndicales y soient associées.

Les Dirisiennes et Dirisiens sont en attente et s’impatientent de voir déboucher ces évolutions.

Le problème des adossements administratif des pôles

Lors du précédent mandat, la CFDT avait appelé l’attention de votre prédécesseur, Monsieur le Directeur, sur les risques des adossements administratifs des pôles et les conséquences de voir des pôles sans RH de proximité en propre. La CFDT continue de revendiquer dans cette nouvelle instance que des moyens RH en propre soient donnés à ces formations d’emplois. Nous constatons de réelles problématiques de gestion RH (la gestion : des mobilités, des changements de groupes, etc... ). Ces problématiques ne sont pas à mettre au crédit des personnels RH, qui font au mieux avec ce qu’ils ont. La CFDT vous alerte, monsieur le président, le collectif est en train de se déliter. De plus en plus d'agents pensent à partir, la fuite de la ressource humaine a commencé, ce qui accentue les déficits récurrants.

La CFDT vous remercie pour votre écoute, elle interviendra en séance plus précisément sur les différents points qui sont prévus à l'ordre du jour de cette réunion.

Paris, le 24 mai 2023

[Document en version imprimable]

Publié le 02/06/2023 11:50  - aucun commentaire - |     |

*AAE : Armée de l’Air et de l'Espace

Le 3 mai 2023 a eu lieu le 1er CSAR AAE de la nouvelle mandature, celui-ci était présidé par le directeur de la DRHAAE, le GCA Alvarez et par le représentant du personnel civil, M. Brudy-Saintespes. [lire le compte rendu]

Publié le 02/06/2023 11:43  - aucun commentaire - |     |

Nous aurions souhaité aussi dire « Monsieur le ministre », mais malheureusement il ne nous fait toujours pas l’honneur de sa présence. Pour cette première réunion du CSAM, c’est significatif de la considération portée au personnel civil, il participe régulièrement aux CSFM, dont acte.

Nous aurions aimé lui dire, en tant que membre du gouvernement, tout le bien que nous pensons de la réforme des retraites.

La loi a été promulguée dans l’heure même qui a suivi sa validation par le conseil constitutionnel. Cette dernière provocation du président de la République dont la seule justification plausible est sa volonté d’affirmer qu’il détient le pouvoir, n’a fait que mettre encore plus l’huile sur le feu de la contestation.

La crise démocratique que nous dénonçons a été provoquée par le détournement des règles démocratiques, quoi qu’en disent tous ceux qui ne comprennent pas la contestation de la légitimité de la réforme (légitimité qu’il ne faut pas confondre avec légalité !).

C’est en particulier l’utilisation du 49.3, non pas pour contrer les obstructions à l’expression de la représentation nationale, mais, au contraire, éviter que cette dernière ne s’exprime par un vote dont le résultat pressenti n’allait pas dans le sens de ce qu’attendait l’exécutif, qui est remis en cause.

L’affirmation - d’une mauvaise foi absolue - qui consiste à dire que le vote contre la motion de censure vaut vote pour la réforme des retraites est une autre illustration de l’illégitimité de la loi.

Mais celle-ci reste légale et sera malheureusement appliquée.

La crise se manifeste aujourd’hui par une contestation populaire d’un niveau rarement, voire jamais, atteint et pourtant pratiquement ignoré par le pouvoir exécutif.

Les conséquences de tout cela sont potentiellement extrêmement graves !

Sans revenir sur l’injustice et l’inutilité de la réforme, ainsi que sur les traumatismes que sa mise en œuvre brutale provoqueront – autrement dit sans revenir sur le fond de la contestation dont les arguments ont été balayés d’une succession de revers méprisants - c’est la violence de la réaction et ses conséquences à moyens termes qu’il faut craindre maintenant. Nous avons déjà eu l’occasion de le dire : le pouvoir exécutif d’aujourd’hui, choisi pour faire barrage à l’extrême droite en 2017 et en 2022, à force de jouer à l’apprenti sorcier, pourrait être celui qui en 2027 lui déroulera le tapis rouge.

C’est peut-être aussi pour éviter cela, si c’est encore possible, que nous devons reprendre pleinement notre place dans le dialogue social ? Repartir discuter et négocier ce n’est pas renoncer, c’est jouer notre rôle de défenseur des travailleurs et des travailleuses.

Nous pouvons continuer à contester le recul de l’âge légal - à chaque occasion qui nous sera offerte et à celles que l’on saura saisir - et à la fois avancer dans la représentation de nos mandants.

Cette réforme aura des conséquences sur les personnels du ministère qui gèrent les retraites. Aujourd’hui encore, il est impossible de connaitre les conditions exactes de départ qui seront mises en œuvre à compter du 1er septembre 2023 faute de publication de tous les décrets d’application.

Il reste à peine plus de 100 jours avant la mise en œuvre, 100 jours, dont la moitié durant la période des congés d’été, quels seront les délais de traitement ? quelles seront les conditions de travail des agents des CMG et du SPRP, quels sont les renforts prévus ?

Avec le cumul de congé et le CET, certains agents ont déjà « quitté physiquement » l’institution, ils ont rendu les cartes et les codes, et pour certains, le remplaçant est déjà en poste, voire le poste est supprimé pour répondre aux demandes de réduction de effectifs. Que va-t-il advenir d’eux ? Pour tous ceux qui ont déposé leur demande depuis le début de l’année, c’est le flou, une lettre d’attente a été transmise à certains par le SPRP, d’autres ont reçu la consigne d’attendre par les CMG qui ont refusé d’initier leur demande, comment le ministère compte- t-il régler ces situations ?

Ce CSA ministériel est l’instance formelle d’exercice du dialogue social au niveau le plus haut de notre administration. Elle doit s’inscrire sans complexe en tant que mise en pratique de la démocratie sociale, ou la démocratie sur les lieux de travail.

Tous les sujets qui concernent le travail doivent pouvoir y être abordés. Le personnel à son travail, comme le citoyen dans la cité, doit pouvoir faire entendre son opinion sur ce qui le concerne.

C’est dans cet esprit que nous abordons cette nouvelle mandature, dans cette nouvelle instance. Nous comptons sur l’administration pour le faire de la même manière de son côté.

La future LPM prévoit 413 Md€ pour les armées sur 6 ans, soit 1/3 de plus que la précédente. Ce budget doit servir à renforcer nos capacités de défense pour se prémunir de conflits brutaux et d’envergure qui nous menacent.

Mais intensifier l’activité militaire ne pourra se faire sans efforts supplémentaires des services de soutien du ministère. L’époque de «l’intendance suivra» est révolue! Ce sont les équipements, la logistique et le soutien qui mènent la barque aujourd’hui.

Les grandes lignes de nos positions sont assez simples: la loi prévoit une hausse « considérable »1 du budget consacré aux armées. Cette hausse traduit la volonté gouvernementale d’aller au-delà de la « réparation » des forces nécessaire après les dégâts provoqués par les déflations budgétaires successives conséquences des « dividendes de la paix » post guerre-froide des années 90. L’État parle maintenant de « transformation » pour adapter le format des armées à la forme et à l’intensité de la menace, pour ne pas dire « des menaces » puisque celles-ci sont multiples et réintègrent concrètement la réalité des conflit symétriques entre puissances équivalentes.

Nous ne nous positionnement pas sur les choix politiques de renforcement de nos capacités de défense. Notre souci est l’impact sur le travail et l’emploi du personnel civil concerné. Il s’agit des travailleuses et des travailleurs des services de soutien du MINARM, de ceux des services opérationnels (il y en a, en particulier dans le renseignement et dans la cyber, mais pas uniquement), et bien sûr des salariés des entreprises du secteur de la défense qui sont dans le périmètre de la FEAE.

Nous exigeons que le sort du personnel civil soit pris en compte, que l’impact d’une augmentation vers la haute intensité et des enjeux capacitaires sur les activités non opérationnelles, principal terrain d’action des civils, soit perçu et géré, que ce soit au ministère, à l’IGESA ou chez les industriels de défense.

Les enjeux sont clairs pour nous : en premier lieu l’emploi et le travail ; attractivité, fidélisation, maintien en compétence, etc. Sur le terrain un peu plus politique mais toujours lié à l’emploi, nous favorisons la souveraineté, qu’elle soit nationale ou européenne et, pour le bien de nos industries de défenses, la coopération plutôt que la libre concurrence, dans le cadre d’une Europe politique et industrielle de la défense.

Nous n’avons pas été consultés pour la construction du projet de loi, contrairement à ce que nous avait laissé entendre le ministre le 12 décembre 2022 quand il a rapidement reçu les OS dans son bureau à Balard – sauf peut-être sur l’évolution de la doctrine d’emploi de la réserve, partie importante du projet de loi et point sur lequel le ministère a souhaité associer les organisations patronales et celles qui représentent les salariés.

L’emploi des réservistes est un sujet auquel nous attachons beaucoup de vigilance, tant nous constatons que dans certaines circonstances et dans l’état actuel de son emploi, il y a encore trop de situations qui relèvent de la gabegie et du copinage. Pour exemple l’emploi rémunéré de réservistes pour participer à des cérémonies militaires. Dans d’autres situations, assez nombreuses aussi, des réservistes occupent des postes qui pourraient sans problème être confiés à des agents civils. Nous attendons donc beaucoup de cette nouvelle doctrine qui devrait augmenter les effectifs militaires à hauteur d’un réserviste pour deux militaires d’active. Gageons que la croissance des effectifs militaires ne sera pas sans effet sur le nombre d’agents civils qui les soutiennent.

Paris le 11 mai 2023

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Publié le 12/05/2023 17:56  - aucun commentaire - |     |